Poèmes, Textes

Quelques nouvelles de l’existence

Écrire.
Pour exister.
Laisser couler son encre,
À défaut de son sang, quand alors la tristesse,
Déferle en un instant, nous ronge tel un chancre,
Jusqu’à laisser gisantes, ces noirceurs qui nous blessent.

Lire.
Partir, voyager,
Distordre alors le temps,
Faire un pas de côté dans sa propre existence,
Revêtir d’autres peaux, s’offrir d’autres présents,
S’accorder que le rêve soit moteur et essence.


Écrire sur ses failles c’est gommer les frontières,
Entre réel et songes, le dehors, le dedans,
Déverser ses pensées sans retour en arrière,
Exposer ses entrailles sur le papier d’argent,
Nourrir tous ses démons pour les faire mourir,
Canaliser ce flot de réflexions confuses,
Avouer par écrit ce qu’il est dur de dire,
Puiser au fond de l’être et ouvrir les écluses,
C’est délaisser autour, quelques parties de soi,
Dans de beaux enrobages, avec de jolis nœuds,
Puis cacher d’autres choses que personne ne voit,
Derrière quelques mots semblant bien nébuleux.


Embrasse-moi encore avant de disparaître,
Que je garde le goût de cette nuit trop brève,
Où nos corps s’embrasaient à travers la fenêtre,
Où chacun de tes souffles se rapprochait des rêves.

Je t’écris ces mots doux, que j’ai cueilli pour toi,
Dans le creux de mon cœur, que ton reflet inonde,
Et je ne sais encore, jusqu’où tout ça ira,
Mais nul doute qu’un jour nous parcourrons le monde.

Te souviens-tu d’hier, quand nous étions ensemble,
Et que nous traversions sans crainte le présent,
Unis. Deux âmes esseulées qui se ressemblent,
Rencontrés par hasard sur le chemin du temps.


Tant de fois j’ai joué avec mes sentiments,
Désiré la souffrance, pour pouvoir la décrire,
Repoussé mes limites pour me sentir vivant,
M’échappant vers l’ailleurs sans vouloir revenir,

J’ai embrassé la mort, sans la quitter des lèvres,
Puis écorché mon cœur pour goûter son nectar,
J’ai caressé l’enfer plus souvent que mes rêves,
Puis j’ai voulu m’enfuir, mais il était trop tard.


Le cœur en érosion, les sentiments déchus,
Perdu dans les non-dits, asservi de “peut-être”,
J’aimerais bien qu’un jour toute peur ne soit plus,
Alors en cet instant, je pourrais enfin naître.

Dans la nuit obombrée par un voile de questions,
Je divague au hasard, cherchant ma direction,
Guidé par cette ivresse, que je connais trop bien,
Je flotte dans le vide, sans penser à demain.

Quelque soit le final, rien de vaut le chemin,
Les détours empruntés, les routes défendues,
Les sourires d’un jour, ces secondes de rien,
Qui deviennent un tout, lorsque le temps n’est plus.

Ce soir nous partirons parcourir l’univers,
D’un seul éclat céleste, recouvrant le silence,
Juste là sur ces draps, nos corps à découverts,
Dessinant le contour de nos deux existences.


C’est le début d’un cycle et la fin d’une époque,
Des bribes du passé flottent dans l’atmosphère,
Rien. Je n’oublierai rien, et mon âme suffoque,
Dans ce trop-plein d’amour qui remplit mes artères.

Dans tous ces souvenirs, comment s’y retrouver,
Tant de choses vécues en bien trop peu de temps,
Et encore aujourd’hui, je ne sais où je vais,
Essayant malgré moi, d’apprécier chaque instant.

Mon monde s’est détruit et s’est construit cent fois,
Et ceux malgré le doute qui rongeait tout mon corps,
Émotions, torrent, joie, sentiments en émoi,
Plus je goûte à la vie et plus j’en veux encore.

Puis les années défilent et les jours s’accélèrent,
Alors je cours après les secondes qui passent,
Pour ne rien regretter et enfin rendre fier,
L’enfant qui a grandi et peu à peu s’efface.

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